Manifeste

Le savoir-faire d’un artisan tapissier lui permet non seulement de fabriquer des sièges sur mesure mais aussi d’en réparer et de les réinsérer dans leur cycle d’usage. Permettant ainsi la restauration d’une grande partie des objets textiles d’un décor ou du mobilier, ce métier issu d’une longue tradition artisanale trouve finalement bien sa place dans une démarche actuelle de développement durable.

C’est avec cette sensibilité que l’atelier Oikos a été créé et continue de se développer. L’industrie textile étant nommée une des plus polluantes, il était donc urgent de s’interroger plus amplement sur la provenance des ressources utilisées, de mesurer l’impact de leur production et de leur mise en oeuvre.

Voici les « bonnes pratiques » que l’atelier s’engage à respecter et à perfectionner :

I. Promotion des techniques traditionnelles

Les garnitures traditionnelles en crin végétal sont plus longues et fastidieuses à réaliser mais sont écologiquement plus viables que les garnitures contemporaines en mousse.

D’une part, elles ont une meilleure longévité et peuvent aussi être reprises partiellement si l’état le permet, alors qu’une mousse effritée n’est plus réparable. D’autre part, les matériaux employés sont d’essentiellement d’origine végétale (jute, ficelle de lin, fibres de palmiers nains et de coco…) et sont maintenus entre eux grâce à un jeu de lacets. A l’inverse pour les garnitures contemporaines, la mousse est issue de l’industrie pétrochimique et sa mise en oeuvre requiert l’emploi de colles contenant des solvants toxiques.

L’atelier souhaite sensibiliser ses clients aux différentes spécificités de ses techniques et participer à la perpétuation d’un savoir-faire riche et minutieux hérité du XVII°s. Plus d’images de garnitures traditionnelles et contemporaines.

II. Origine des fournitures

Dès que l’offre existante le permet, les fournitures de base et les outils choisis sont fabriqués localement, ou à défaut en France, et/ou certifiés par des labels garantissant une production durable. Ceci permet de limiter l’impact du transport et d’avoir un regard sur les conditions humaines et écologiques de fabrication, même au-delà des labels.

En parallèle, sont proposées au libre choix des clients – en plus des collections d’éditeurs et des matières de garnissages habituelles – des tissus artisanaux et garnissages naturels alternatifs et répondant aux critères suivants : fabriqués en France ou dans un périmètre proche, fibres végétales cultivées sans pesticides, teintures exemptes de composé toxique ou allergisant, garantie des droits sociaux des travailleurs…

III. Valorisation des chutes et déchets

Les chutes sont approchées comme des matières premières à par entière. Les morceaux de toile et tissu de taille suffisante peuvent devenir des objets textiles. Les plus petits ainsi que les restes de mousse sont redécoupés pour composer des garnissages de coussin, par exemple.

Pour ce qui ne peut être revalorisé, comme l’ancienne garniture d’un siège, les différents composants sont soigneusement triés avant d’être évacués : tri sélectif, compost… afin de limiter à son tour l’énergie dépensée pour le transport de ces déchets et leur incinération.

IV. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières »

Soucieux de sa consommation d’énergie, les déplacements automobiles sont optimisés et l’électricité utilisée à l’atelier est issue à 100% d’énergies renouvelables.

Aussi, l’atelier s’engage à sensibiliser ses partenaires et sa clientèle à ces problématiques. Et surtout, à progresser dans cette voie en continuant de s’informer et de rechercher des alternatives permettant de réduire autant qu’atteignable l’impact de son activité.